Sacrilège ! La semaine dernière, je n'ai pas publié d'article. Je ne doute pas que vous vous en tamponniez le coquillard, vous lecteurs, qui avez sûrement plein d'autres choses passionnantes à lire en m'attendant. Mais pour moi qui m'étais jurée d'être une blogueuse régulière, c'est un coup dur.
La semaine dernière, je n'ai pas trouvé la volonté d'écrire. Des idées de sujets, j'en avais. Mais l'envie de les développer n'était pas là. Peut-être qu'à force de lire les articles des autres, on en vient à se lasser de l'écriture.
Ne vous y trompez pas : j'adore mon métier. Le seul regret qu'il m'inspire, c'est que ce ne soit qu'un mi-temps. J'y passerais volontiers quinze heures de mes journées cinq jours sur sept (non, pas le week-end, on va pas déconner), au mépris de toute vie sociale, de tout divertissement, de toute vie saine et alimentation équilibrée mangezbougez.fr.
Mais ça me fait penser à ce que l'on dit des éditeurs, dans le milieu du livre (puisque je viens du milieu du livre, moi, à la base). Que ce sont des écrivains ratés (pensez-y la prochaine fois que vous écrivez un roman et qu'il est refusé par les maisons d'édition) (blague à part -je ne voudrais pas me faire d'ennemis-, je suis sûre que 90% des éditeurs n'ont aucune ambition d'être écrivains, et que les 10% restants sont brillants).
Peut-être que, de la même façon, les community managers (je ne suis pas officiellement community manager, mais bon, ça s'en approche un peu, ce que je fais, quand même) sont des blogueurs ratés ?
Est-il si facile de redevenir Cendrillon quand on a été marraine bonne fée ? La princesse a la lumière et l'adoration de la foule (oui, au moins), mais son rôle se cantonne à sourire et saluer. La fée reste dans l'ombre, mais détient des pouvoirs LE pouvoir et mène tout le monde par le bout du nez.
Quand un article sur lequel j'ai travaillé paraît, avec la photo que j'ai choisie et la mise en forme que j'ai appliquée, j'ai l'impression que c'est un peu le mien. Mon coeur se gonfle de fierté et d'affection pour ce petit texte qui fait son entrée dans le world wide web. Ce n'est pas l'excitation qui préside à la publication de mes propres articles, c'est un sentiment plus enveloppant, plus maternel. Moins grisant mais tout aussi intense.
L'excitation, je la retrouve quand j'envoie des mails, quand je réponds à une question ou que je résous un problème. Alors je ne me cache plus : la fée, tout en restant humble, déploie ses ailes, qui brillent tout autant que les plus jolies robes de princesse.
Je fais exactement ce que j'ai envie de faire, ce pour quoi (soyons fous !) je suis faite. Les gens heureux n'ont pas d'histoire, et les workaholics, pas de vie de famille... alors que raconter ici ?
Bref, le but de cet article n'est pas de vous annoncer la fermeture du blog (ooooh). Le but assumé de cet article est de faire du remplissage en attendant que j'écrive un vrai billet intéressant. Et, en dépit de tout ce que je viens de dire, je ne désespère pas que ce soit pour bientôt.
Ne t'inquiète pas, tes fidèles lecteurs ne t'oublieront pas même après une longue absence...ne te mets pas la pression