C'est l'histoire d'une fille qui avait pris des vacances...
... et ces vacances avaient duré longtemps... longtemps... bien plus longtemps qu'elle ne l'avait imaginé à la base. (J'ai quand même continué à poster quelques photos sur Instagram, qui est devenu mon réseau social préféré, comme tout le monde, parce que c'est un vrai réseau social de feignant : une photo, trois hashtags et c'est plié, envoie la pâtée Mémé.)
Il y a quelque temps, j'ai ouvert mon éditeur de texte, et j'ai commencé à écrire un billet, qui portait exactement le même nom que celui-ci. Sauf que vous ne l'avez jamais vu passer. Pourquoi ? Parce que je ne l'ai jamais publié (enfin, j'espère : j'ai toujours cette phobie de la publication indépendante de ma volonté).
Dans ce billet qui ne devait être qu'un résumé des dernières semaines, j'ai remarqué que je ne mettais que du négatif. La mort de mon grand-père (oui, bon ben voilà, c'est comme ça). La facture d'eau faramineuse (merci la fuite dans les WC et le dégât des eaux dans la cuisine...). La maladie (enfin, le rhume, quoi). Les disputes avec Papa-chat (rien de grave, en plus). Mon dégoût de la société (je vais en reparler, mais de façon plus positive, j'espère).
Bref, j'ai relu ça, je me suis auto-déprimée, et je me suis dit : "C'est bon, je vais pas faire mon grand retour avec ça, tout le monde va se désabonner."
Parce que oui, truc de ouf, pendant que j'étais partie, ben vous avez été plutôt nombreux à venir. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que finalement, je suis comme Mika dans The Voice (ouais, j'ai de super références) : pour attirer des gens dans mon équipe, faut que je me taise.
D'ailleurs, j'y ai pensé, à ne plus jamais écrire. Ici, du moins. J'ai un boulot super (je l'ai déjà dit mille fois ? non mais c'est parce que je le pense vraiment), qui me permet de profiter de bien des plaisirs du blogging : activité littéraire, challenge permanent, communauté bienveillante, cadeaux en nature (enfin, pas encore, mais qui sait)... Je pourrais même espérer me faire inviter aux Efluent Mums en ce nom l'année prochaine (j'avoue, j'ai quand même bien envie d'y retourner !).
Mais clairement, on va pas se mentir, c'est pas pareil. Là-bas, je suis en coulisses. Ici, je suis sur le devant de la scène, en plein sous les projecteurs. (Bon, là-bas, je suis en coulisses de l'Olympia, alors qu'ici, je suis sous les projecteurs du Bistrot de la Scène... mais voilà, c'est pas une question d'intensité, ce sont deux choses complètement différentes.)
Bref, je ne sais pas si je pourrais vraiment m'en passer, d'ici. J'ai des choses à dire, des idées qui papillonnent dans ma tête tous les jours et qui n'attendent qu'un endroit où se poser. J'ai envie de discuter avec vous, de vous livrer un peu de ma vie, de n'être pas uniquement spectatrice des vôtres via d'autres blogs (même si cela convient pas mal à mon caractère fuyant mystérieux).
C'est vrai, parfois, je me demande si je ne ferais pas mieux de m'engager dans des choses plus concrètes et plus constructives.
Par exemple, je brûle d'envie de faire de la politique. Sauf qu'ici, je ne peux pas en parler (ça a beau être un bébé blog, c'est tout de même un blog avec une certaine audience, et je ne veux pas risquer de me fâcher avec des lecteurs que j'aime - coeur sur vous).
Adhérer à un parti ? Lequel ? Je suis la fille cachée de Brigitte Bardot et d'Arlette Laguillier... qui n'ont pas grand-chose en commun idéologiquement, à part moi. (Et, non, je ne suis pas prête à faire des concessions, je ne pourrais dire ni "Fuck les animaux, allons soutenir les éleveurs en détresse !", ni "Fuck les inégalités, partons sauver des bébés phoques !") Et puis, je n'ai rien d'une groupie, alors suivre quelqu'un aveuglément, me ranger derrière un leader et dire "Amen" à tout ce qu'il dit, bof.
Ouvrir un blog politique ? Ce serait une idée. Mais il faudrait qu'il soit anonyme, pour que je ne me fâche avec personne. Et je ne suis pas sûre de pouvoir gérer le flot de commentaires haineux qu'il pourrait engendrer s'il venait à être diffusé (oui, j'ai des idées plutôt bien arrêtées, et je sais que tout le monde ne les partage pas). D'ailleurs, je ne suis même pas prête à débattre sur les sujets qui me tiennent à coeur, parce que pour moi, il n'y a rien à débattre. Faudrait juste que tout le monde me dise : "Bien dit, je suis tout à fait d'accord !"... Vous avez déjà vu ça sur un blog, vous ?
Bref, je vais continuer à vous parler de maternité encore un peu. Et je crois que maintenant, c'est le bon moment pour revenir.
Vous le savez, moi je crois au bon moment. Je crois que souvent, il ne sert à rien de se forcer pour faire un truc : aller aux courses quand on a mal aux dents, baigner son bébé quand on est crevée, travailler une heure de plus quand on a la tête comme une pastèque. Certaines choses peuvent attendre. Ce n'est pas parce que ça ne va pas aujourd'hui que ça n'ira pas demain. Ce n'est pas parce qu'on repousse un bain que notre bébé va sentir le putois ad vitam aeternam. Parfois, il faut juste être patient avec soi-même.
La dernière fois que j'ai voulu écrire, ce n'était pas le bon moment : j'étais encore débordée, pas très bien dans ma peau, je n'avais rien de positif à apporter. A présent, j'ai des idées d'articles, je me sens positive, remotivée, ressourcée (j'ai enfin pu consacrer un peu de temps à ma fille, ça fait beaucoup de bien), et j'ai envie de partager tout ça avec vous ! Alors à très vite !
(Oui, elle a un lit de grand, maintenant.)